Une troupe de théâtre "sans nom" composée d'acteurs amateurs, s'est produite samedi soir sur scène, au Devois.
Les artistes ont joué une pièce basée sur des faits historiques, qui se sont déroulés en l'an 737, dans le Languedoc.
Ce jeu théâtral n'était vraiment pas facile mais ils ont réussi à interpréter d'une façon très originale toute une série d'évènements de l'époque.
En 737, les Francs de Charles-Martel incendient la première cathédrale de Maguelone afin que les sarrazins ne s'en emparent, et provoquent l'exil de la famille du comte et de la suite de l’évêque de Maguelone...qui se réfugient à Sextantio. Ce vieil oppidum faisait partie des propriétés du comte et devint le siège de l'évêché de Maguelone.
C'est à cet endroit que se déroule la pièce.
A travers trois tableaux sans entractes et marqués par des changements de saison, nous découvrons les mœurs et coutumes du Languedoc en l'an 737.
Dans ce vieil oppidum, isolé, plus ou moins entouré de marécages, dans un endroit pauvre et peu peuplé, la vie retranchée du comte et de sa famille n'a pas été facile.
Mêlés à la population, la fille du comte et le nouvel évêque relancèrent l'agriculture et la pisciculture, et des travaux de rénovation de l'oppidum.
Les rapports étaient simples entre ces personnes, même de classes différentes et les mœurs restaient profondément païens. Au cours de ces scènes quotidiennes et à travers de nombreuses anecdotes, nous découvrons les rapports qui les unissaient et constatons qu'à cette époque, les mariages multiples étaient une habitude, même chez les évêques.
Les enfants étaient baptisés avec du lait. Mais en ces temps de restriction et de pauvreté, le lait avait dû être remplacé par l'eau.
Les évêques continuèrent à résider à Sextantio, durant trois siècles tandis le comte et sa famille partirent s'installer à Melgueil, où ils régnèrent plusieurs siècles, période pendant laquelle ils frappèrent leur propre monnaie : le denier Melgorien.
L’auteur de la pièce, Catherine Macombe, a su mêler fiction et faits historiques avec précision et simplicité, la pièce "Castelnau 737" nous a permis d'en apprendre beaucoup sur l’histoire de notre ville Castelnau-le-Lez.